
Le changement rapide et rentable est possible
La nature ne négocie pas. Mais elle nous oblige d’agir. Notre prospérité, que nous devons à nos ancêtres, a un revers : une planète épuisée. Les glissements de terrain, les inondations, les canicules et les sécheresses menacent nos habitats et mettent en péril les récoltes alimentaires. La nature réagit de manière de plus en plus chaotique – et dangereuse – en raison du réchauffement climatique et de la dégradation de l’environnement. Plus nous tardons à rendre notre système économique et notre mode de vie compatibles avec I’environnement, plus le prix à payer sera élevé.
La science nous alerte vigoureusement depuis longtemps, et de plus en plus de personnes et d’entreprises reconnaissent l’urgence de la situation. C’est ainsi que la Fédération suisse des entreprises, avec plus de 1000 PME membres, soutient l’initiative sur la responsabilité environnementale – par responsabilité envers les générations futures et par confiance dans la capacité d’innovation de la Suisse. Avec une économie circulaire des distances courtes, nous pouvons assurer notre prospérité à long terme dans les limites de la planète.
Les entreprises prouvent régulièrement leur incroyable capacité d’adaptation, par exemple lors de la pandémie. Les énergies renouvelables sont un autre exemple. Le coût de la puissance des panneaux solaires a chuté de manière spectaculaire au cours des dix dernières années – de 80 %. Cela montre que le changement peut être rapide et il est financièrement rentable.
Comme beaucoup de personnes, j’ai du respect pour le changement et les objectifs de l’initiative de responsabilité environnementale sont ambitieux. Mais je sous-estime régulièrement notre capacité d’adaptation. Avec un mandat clair de l’électorat, nous pouvons créer les institutions et les infrastructures dont nos descendants seront fiers – comme nous le sommes aujourd’hui de nos chemins de fer, de nos tunnels, de nos barrages, de nos institutions de santé et d’éducation.
Remarque : ce courrier de lecteur est parue dans La Liberté.