Lors du Symposium 2022 de l’association suisse des professeurs d’économie et de droit (ASPRED) à Baden, je me suis exprimé sur les effets prodigieux que les entreprises peuvent provoquer dans notre société — pour le meilleur et pour le pire.

Jusqu’à ce jour, la société n’a pas su internaliser les externalités négatives provoquées par l’économie sur les humains et la nature. Une planète ravagée est le revers de la médaille du miracle économique du siècle dernier. C’est pourquoi je propose trois « upgrades » :

1) Actualiser notre manière de coopérer — comme le connaît le monde de l’open-source : une « collaboration compétitive ». Chaque découverte, chaque invention est immédiatement disponible pour tout le monde. Et pourtant, les entreprises peuvent développer des modèles commerciaux économiquement rentables.

2) Entamer une bifurcation de notre économie linéaire vers une économie authentiquement circulaire. Rien n’est déchet, tout est ressource.

3) Introduire une « comptabilité d’impact ». À l’instar de ce que nous avons l’habitude de faire avec les finances, les entreprises doivent faire état de leur impact sur l’humain et l’environnement de manière systématique et comparable pour qu’elles deviennent des instruments commerciaux.

En conclusion : les entreprises ont des effets énormes sur la société et l’environnement. Si elles s’engagent pleinement au service de l’humain — ce qui veut dire prendre totalement en compte les facteurs sociaux et environnementaux — nous réussirons la transformation absolument nécessaire de l’économie.

Vous trouverez ici les slides de la présentation.