Discours à l’assemblée des délégué-e-s du 5 mai 2018 à Olten

Chères Vertes, chers Verts, liebe Grüne
En juin nous voterons sur l’initiative Monnaie pleine. Actuellement, les débats sur cette initiative occupent une place importante dans les médias. En effet, ce projet remet profondément en question de vieilles pratiques. C’est une bonne chose. Et personnellement, j’aime ce genre de projets, même s’ils ne sont pas faciles à classer, politiquement parlant. C’est une des forces de notre système démocratique que la société civile puisse également dicter l’agenda médiatique.
Mais concrètement, que veut dire « monnaie pleine » ? Aux yeux des Verts, il existe des arguments pour et contre cette initiative. Quelle institution est habilitée à créer de l’argent ? Et d’après quels critères ? Quelle influence a la pratique actuelle sur l’économie réelle ? L’initiative Monnaie pleine peut-elle empêcher des soubresauts sur le marché financier tels que ceux de la crise de 2008 ? Les questions que pose l’initiative Monnaie pleine nous obligent à creuser le sujet. Car, pour les Verts, il est clair que nous avons besoin d’une finance au service de la société.
Les revendications de l’initiative rencontrent beaucoup de sympathie auprès des Verts. Pour les citoyennes et citoyens, laisser aux autorités le soin de créer de l’argent et donc ne pas l’empêcher de contrôler cette importante mission semblent aller de soi. De même, les gains engendrés par la création d’argent devraient revenir à la population au lieu de disparaître dans les comptes des institutions financières privées.
Dennoch gibt es auch grüne Stimmen, die vor der Initiative warnen: Sie bemängeln, dass die eigentlichen Probleme der Finanzwelt auch mit der Initiative weiterhin bestehen bleiben: Das Hantieren mit nicht nachhaltigen und risikohaften Geschäften, zu niedrige Eigenmittelvorschriften und der fehlende Nutzen für die Realwirtschaft. Die Kritiker monieren, dass an diesen Missständen auch das Vollgeld nichts ändern würde und dass die Nationalbank ihre Unabhängigkeit verlieren und zum politischen Spielball werden könnte.
Weil die Vorlage nicht sehr einfach einzuordnen ist und wir uns bewusst sind, dass es legitime Argumente aus beiden Lagern gibt, bittet die Geschäftsleitung die Delegiertenversammlung, die Stimmfreigabe zu beschliessen.