Changement culturel dans le secteur financier

L’image publique du monde la finance n’est généralement pas très reluisante. Sans peindre le diable sur la muraille, il faut reconnaître que les scandales financiers à répétition ne contribuent pas à redorer le blason de la finance – bien au contraire. Mais les marchés financiers occupent une place centrale dans notre économie et dans la marche du monde. En politique, notre rôle est d’assurer que ceux-ci soient correctement réglementés. 

C’est pourquoi je plaide pour impulser un changement dans la culture d’entreprise dans les établissements financiers. Mon postulat « Responsabiliser davantage les cadres supérieurs des marchés financiers avec des outils allégés » demande à ce que l’administration fédérale étudie quels instruments pourraient inciter les cadres supérieurs des établissements financiers à adopter une culture de la responsabilité. À travers un ensemble d’instruments incitatifs allégés mais certainement plus efficaces, l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA devrait être plus à même de remplir ses objectifs. Lors de la session de printemps, le Conseil national a largement adopté le postulat avec une majorité étonnamment forte.

Un conseil d’éthique pour la Banque nationale Suisse (BNS)

Dans le quotidien romand Le Temps, j’ai par ailleurs plaidé pour un conseil d’éthique de la Banque nationale Suisse (BNS). Elle est aujourd’hui engagée sur le marché des actions à hauteur de plus de 200 milliards de francs et gère ainsi de facto l’un des plus grands fonds souverains au monde. Or, aussi passive, neutre et représentative de l’économie réelle que soit la gestion de ces actions par la Banque nationale, les décisions de placement de la direction générale ont un impact majeur sur les marchés boursiers et donc sur l’économie et la société.

La neutralité sur les marchés financiers est un mythe. Ainsi, la BNS a des directives de placement qui la contraignent à investir selon des critères qui correspondent « aux normes et aux valeurs fondamentales de la Suisse ».

Mais, comment cette direction générale tricéphale peut-elle décider de ce que sont les « valeur de la Suisse » ? Je suis d’avis que cela ne peut se faire que par une plus grande transparence et par l’intégration de valeurs plus diversifiées dans les organes de décision. La BNS a besoin d’un conseil d’éthique largement représentatif, qui s’occupe des multiples répercussions de l’argenterie de la Banque nationale sur le marché des actions.

Les images de la Confédération sont désormais disponibles en libre accès

Aussi, je me réjouis que ma motion 21.4195 | Libre accès aux images de la Confédération sur le portail Open Government Data ait été très largement acceptée par le Conseil National. Elle complète à merveille la stratégie « Open Government Data » du Conseil fédéral.

L’office fédéral pour la cybersécurité devient concret

Sur le thème majeur qu’est la cybersécurité, les choses bougent très rapidement. Le Conseil fédéral a donné une réponse plutôt encourageante à mon interpellation pour créer un secrétariat d’État ou un office fédéral pour la cybersécurité. Lors des Swiss Cyber Security Days (SCSD) à Forum Fribourg (6 et 7 avril 2022), le Conseiller fédéral Ueli Maurer a créé la surprise en déclarant son intention de transformer le Centre national pour la cybersécurité (NCSC) en office fédéral, comme je l’avais proposé. Une très bonne nouvelle que je vais suivre avec attention !

E-ID, un an après

Enfin, j’ai été invité au Congrès d’hiver 2022 de la Société numérique pour m’exprimer sur la situation un an après le succès du référendum contre l’identité numérique et sur les suites possibles dans ce dossier. J’y ai notamment évoqué la nécessité de créer un système d’identité électronique, la belle victoire politique qu’a été cette votation le 7 mars 2021, l’engouement et la collaboration qui ont suivi la décision du peuple. Voir la vidéo.