Je suis le père de deux enfants fantastiques, je suis marié et je vis à Granges-Paccot, mon havre de paix à côté de Fribourg. J’ai grandi à la ferme, avant d’effectuer un apprentissage de menuisier, puis d’obtenir un diplôme d’ingénieur. Je suis aussi un vrai passionné de vélo. Il y a 20 ans, j’ai co-fondé une entreprise qui compte aujourd’hui plus de 180 employés : Liip. J’ai pu y mettre mes convictions en pratique : neutralité climatique, 4 semaines de congé paternité ou encore travail à temps partiel. De plus, l’entreprise appartient exclusivement à ses employé·e·s. Voilà selon moi comment l’économie devrait fonctionner : c’est elle qui est au service de l’humain, et non l’inverse.

Mon objectif consiste à trouver un juste équilibre entre les préoccupations environnementales, les intérêts économiques et les besoins sociaux. Telle est ma conviction la plus profonde. Parce qu’un environnement préservé est une condition nécessaire à une économie viable. Et seule une économie prospère peut financer notre bien-être social. Ma réflexion et mon action politique se concentrent donc sur la transition, socialement acceptable, de notre économie fossile en une économie circulaire et écologique.

Je me souviens très bien du trou dans la couche d’ozone : un gaz nocif émis par les humains a détruit la couche d’ozone protectrice de notre atmosphère, avec des conséquences dramatiques. À première vue, ce problème semblait difficile à résoudre. Et pourtant, la communauté internationale a réussi à s’y attaquer, à trouver une solution, et le trou dans la couche d’ozone est aujourd’hui en grande partie sous contrôle. Cela a été notre travail de fin d’apprentissage. Avec le changement climatique et la perte de la biodiversité qui y est liée, nous sommes maintenant confrontés au travail de maîtrise. Si nous voulons réussir ce défi, nous devons penser et collaborer au-delà des frontières nationales et partisanes.

Chaque crise recèle un potentiel d’apprentissage. Pour que ce potentiel se concrétise, nous devons considérer les défis comme des opportunités. A condition d’aborder ces questions de manière non dogmatique. Et d’accepter d’abandonner des solutions qui ne sont plus d’actualité et de sortir des sentiers battus. Car nouveau, différent ou moins ne signifient pas nécessairement moins bien. Bien au contraire.