Au début de la législature, j’ai expliqué en détail quels intérêts me lient et où des conflits pourraient éventuellement survenir avec mon mandat de conseiller national. J’ai également expliqué comment j’envisageais de gérer ces conflits : lorsque je ne peux pas éviter un conflit potentiel, je communique de manière transparente. C’est ce que je fais ici en ce qui concerne l’E-ID.

En mars 2021, la loi E-ID a été massivement rejetée. Je me suis engagé en première ligne. Avant même le vote, j’ai approché les députés bourgeois qui avaient perdu afin de relancer un projet d’identité électronique étatique. Cela a fonctionné à merveille, une nouvelle loi sera mise en consultation dès cet été et la Confédération mène déjà des projets pilotes.

Ce qui m’amène au conflit potentiel : Notre entreprise Liip travaillait déjà pour l’Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication (OFIT) avant mon élection au Conseil national. L’OFIT est actuellement en train de mettre en œuvre des projets pilotes pour un E-ID étatique et a mandaté différentes entreprises pour le soutenir. Liip n’est maintenant pas directement partenaire contractuel, mais une autre entreprise impliquée prête un collègue de Liip pour ces travaux. Même si notre entreprise n’est pas directement impliquée, elle l’est par des voies détournées. Il y a donc un lien : Le conseiller national Andrey fait une intervention, son entreprise reçoit un mandat.

Je n’interviendrai pas sur le plan opérationnel et, en règle générale, aucune décision n’est prise au sein du conseil d’administration en rapport avec des projets. Si tel devait être le cas, je me récuserais.

Même si je considère que l’affaire ne pose aucun problème matériel, je ne peux pas nier le lien. Je dois m’en accommoder, car comme je l’ai dit, il n’existe pas de vie engagée à plusieurs titres sans conflits d’intérêts.