Le fait que trois jours après un référendum, tous les partis s’accordent sur un plan B ne s’est probablement jamais produit auparavant. Le non étonnamment élevé à la loi sur l’e-ID n’était pas seulement le premier verdict populaire du monde sur une question numérique. C’était aussi une demande claire à la classe politique de lancer à présent un meilleur projet. Nous, les gagnants et gagnantes du référendum, avons repris la balle au bond et cherché le dialogue avec les partis perdants. Après d’intenses négotiations, nous avons pu soumettre conjointement une nouvelle proposition d’identité électronique digne de confiance et émise désormais par l’État. Ce marchandage avec des collègues de tous les groupes parlementaires a marqué ma session de printemps et m’a procuré beaucoup de plaisir. 

Le plus long débat de l’histoire du Parlement fédéral a également été intense. Jusqu’à tard dans la nuit, les motions – parfois abstruses – se sont succédé pour adapter une nouvelle fois la loi COVID-19 à une situation encore tendue. Et surtout, pour adopter les mesures de soutien financier absolument nécessaires.

Par contre, la discussion sur l’avenir de l’agriculture a tourné court et ainsi le maquignonnage – le non à la responsabilité des multinationales contre une suspension de la politique agricole – entre l’industrie agricole et les associations économiques a été réalisé. De tels accords antidémocratiques sont nocifs. C’est pourquoi un vote en faveur des initiatives agricoles est aujourd’hui d’autant plus important.

Et en parlant de votations: Voici mes recommandations pour les votations de juin sous forme condensée : Non à la loi sur le terrorisme, parce que des personnes ne devraient pas pouvoir être enfermées avant même d’avoir commis un délit. Oui à la loi COVID-19, pour atténuer les conséquences économiques et sociales de la crise. Oui à l’initiative sur les pesticidesparce que l’extinction des espèces, gravissime, ne doit pas se poursuivreOui à l’initiative sur l’eau potable, qui complète l’initiative sur les pesticides. Oui à la loi sur le CO2, afin de contrer enfin le réchauffement climatique par des mesures concrètes et de sortir de la dépendance au pétrole.
Au niveau cantonal nous aurons aussi l’opportunité de permettre le développement tant attendu du site de blueFACTORY à l’aide d’un investissement. Donc oui à blueFACTORY.

Retour à la session : tu en trouveras un bon résumé sur le site du Parlement. Personnellement, j’ai mis l’accent sur une numérisation qui place l’être humain au centre. Outre l’identité électronique, je me suis préoccupé de la question de l’accessibilité d’internet pour les personnes en situation de handicap.